L'Année des Géosciences 2024/2025 est une occasion unique pour les enseignants de plonger leurs élèves dans l'exploration passionnante des risques naturels. Le concours expérimental organisé par la Fondation La main à la pâte, en partenariat avec l'équipe qui a créé l'application FizziQ, la Société géologique de France, « Sciences à l'École », le CNRS et le BRGM , invite les classes du CE2 à la 3ᵉ à mener des projets scientifiques innovants autour de cette thématique cruciale. C'est une opportunité unique pour stimuler la curiosité des élèves, développer leur esprit scientifique et les engager dans une démarche expérimentale enrichissante.
Dans cet article, nous vous présentons différents éléments qui nous semblent important de considérer avant de se lancer dans le projet avec les élèves et nous vous donnons un certain nombre d'élements sur l'utilisation de l'application FizziQ. Nous vous souhaitons une grande et belle aventure scientifique avec vos élèves.
Comprendre les risques naturels et leur importance
Les risques naturels sont des phénomènes géologiques, climatiques ou environnementaux qui peuvent provoquer des dommages importants aux populations, aux infrastructures et à l'environnement. Ils résultent de processus naturels de la Terre, mais leur impact est souvent exacerbé par les activités humaines et l'aménagement du territoire.
Les événements récents illustrent avec force l'importance cruciale de l'étude des risques naturels. En février 2023, les séismes dévastateurs qui ont frappé la Turquie et la Syrie ont causé des milliers de victimes et des destructions massives, soulignant la nécessité vitale de la construction antisismique et de la préparation aux urgences. De même, l'éruption du volcan Cumbre Vieja sur l'île de La Palma en 2021 a entraîné des évacuations massives et des pertes économiques considérables, mettant en évidence l'impact profond des éruptions volcaniques sur les communautés locales. Enfin, les inondations catastrophiques survenues en Europe occidentale en juillet 2021, notamment en Allemagne et en Belgique, ont démontré comment le changement climatique peut intensifier les phénomènes météorologiques extrêmes, accentuant l'importance de la gestion des eaux et de la planification urbaine pour atténuer ces risques. Ces exemples récents montrent à quel point il est essentiel d'éduquer les jeunes générations sur les risques naturels pour mieux les comprendre, les prévenir et y faire face.
Il existe une variété de risques naturels, chacun ayant ses propres caractéristiques et conséquences :
Les séismes : Ce sont des tremblements de terre causés par le déplacement des plaques tectoniques. Ils peuvent entraîner des destructions massives des bâtiments, des routes et des infrastructures, et provoquer des pertes humaines importantes.
Les éruptions volcaniques : Les volcans en éruption peuvent projeter de la lave, des cendres et des gaz toxiques, affectant l'air, l'eau et les sols, et forçant les populations à évacuer les zones à risque.
Les inondations : Résultant de pluies abondantes, de la montée des eaux ou de ruptures de barrages, les inondations peuvent dévaster des zones entières, endommager les habitations, les cultures et les infrastructures, et menacer la vie des habitants.
Les glissements de terrain : Souvent déclenchés par de fortes pluies ou des séismes, ils consistent en des mouvements rapides de sol et de roches sur les pentes, pouvant ensevelir des habitations et des routes.
Les tempêtes et ouragans : Ces phénomènes météorologiques extrêmes apportent des vents violents et des précipitations intenses, causant des dégâts matériels considérables et mettant en danger la vie des personnes.
Les sécheresses : Périodes prolongées sans précipitations, elles affectent l'approvisionnement en eau, l'agriculture et peuvent conduire à des pénuries alimentaires.
Les incendies de forêt : Souvent déclenchés par la sécheresse, la foudre ou des activités humaines, ils détruisent de vastes zones boisées, affectent la qualité de l'air et menacent les habitations proches.
L'étude des risques naturels par les chercheurs est particulièrement importante. Tout d'abord, elle permet de mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent ces phénomènes, ce qui est essentiel pour améliorer les systèmes de prévision et d'alerte. En comprenant comment et pourquoi ces événements se produisent, nous pouvons développer des stratégies efficaces pour réduire leur impact.
Ensuite, les risques naturels ont des conséquences directes sur les sociétés humaines. Ils peuvent entraîner des pertes humaines tragiques, des déplacements de populations, des perturbations économiques majeures et des dommages environnementaux à long terme. Les infrastructures peuvent être détruites, affectant l'accès à l'eau potable, à l'électricité, aux soins de santé et à l'éducation. Les activités économiques, notamment l'agriculture, peuvent être sévèrement touchées, conduisant à des crises alimentaires et financières.
De plus, le changement climatique accentue la fréquence et l'intensité de certains risques naturels, comme les tempêtes, les inondations et les sécheresses. Cela rend encore plus urgente la nécessité de former les jeunes générations à ces enjeux. En sensibilisant vos élèves aux risques naturels, vous les aidez à devenir des citoyens informés et responsables, capables de contribuer à la prévention et à la gestion de ces phénomènes.
Pour les élèves, comprendre les risques naturels, c'est également développer une conscience de l'environnement qui les entoure. Ils apprennent comment les actions humaines peuvent influencer ces risques, par exemple en modifiant les paysages, en construisant dans des zones à risque ou en contribuant au changement climatique. Cela peut les amener à réfléchir aux comportements individuels et collectifs qui peuvent réduire notre vulnérabilité face à ces phénomènes.
En abordant ces sujets en classe, les enseignants permettent ainsi aux élèves d'avoir une perspective globale sur les interactions entre la Terre et les sociétés humaines. Vous les encouragez à adopter une approche scientifique pour analyser des problèmes complexes, à développer des solutions créatives et à travailler en collaboration. Cela contribue non seulement à leur éducation scientifique, mais aussi à leur développement en tant que membres engagés et responsables de la société.
Quelle approche expérimentale adopter ?
Pour étudier les risques naturels avec vos élèves, il est essentiel de choisir une approche pédagogique qui soit à la fois engageante, accessible et adaptée aux ressources disponibles. L'approche expérimentale s'avère particulièrement efficace, car elle permet aux élèves de découvrir les phénomènes par eux-mêmes, de développer leur esprit scientifique et de renforcer leur compréhension à travers l'observation et l'analyse. Cependant il n'est pas toujours facile d'envisager une méthode expérimentale pour aborder des phénomènes qui se passent à l'échelle de la planète. Qu'elle aproche adopter ?
Une première manière d'aborder les risques naturels de manière accessible dans le cadre d'une classe est de réaliser des maquettes pour reproduire les phénomènes. Par exemple, construire des maquettes de bâtiments avec des matériaux simples comme des blocs de bois ou du carton permet de simuler des séismes en soumettant ces structures à des vibrations. Les élèves peuvent ainsi observer les effets des tremblements de terre sur les constructions et comprendre les principes de résistance des bâtiments. De même, créer un volcan en papier mâché et provoquer une éruption avec une réaction chimique simple aide à visualiser les processus volcaniques et à aborder des notions comme la pression et le dégagement de gaz.
Les expériences sur le terrain constituent une autre approche enrichissante sans forcément avoir besoin d'aller au bout du monde pour observer un volcan. Organiser des sorties pour observer directement les phénomènes naturels ou leurs conséquences permet aux élèves de connecter les concepts théoriques à la réalité. Ils peuvent visiter une rivière pour étudier l'érosion des berges, observer des formations géologiques ou constater les impacts d'une inondation passée. Ces observations renforcent leur compréhension des processus naturels et stimulent leur intérêt pour l'environnement qui les entoure.
L'analyse de phénomènes à partir d'échantillons est également une méthode intéressante. En travaillant avec des échantillons de roches, de sols ou de sédiments, les élèves peuvent étudier les propriétés physiques et chimiques des matériaux impliqués dans les risques naturels. Par exemple, en observant au microscope des grains de sable issus de différentes régions, ils peuvent comprendre les processus d'érosion et de sédimentation. Cette approche développe leurs compétences en manipulation et en observation, tout en approfondissant leurs connaissances scientifiques.
Les bases de données existantes offrent une alternative pour explorer des phénomènes difficiles à reproduire en classe. Il existe de nombreuses données mise en ligne que les élèves peuvent consulter et qui peuvent être téléchhargéeset analysées avec des logiciels simples comme un tableur. Ces données seront comparées aux données obtenues par les élèves dans leurs expériences et confirmeront ou non la mise à l'échelle.
Finalement des applications en ligne permettent de simuler des séismes, des éruptions volcaniques ou des tsunamis, offrant la possibilité d'analyser des scénarios variés et d'observer les impacts potentiels. Ces outils interactifs aident les élèves à visualiser des processus complexes et à manipuler des variables pour comprendre l'influence de différents paramètres et peuvent être utile en complément de l'analyse de vraies données expérimentales, mais attention à ne pas en abuser, ces outils restent des simulations !
En adoptant une approche expérimentale diversifiée, vous permettez à vos élèves de s'approprier les concepts liés aux risques naturels de manière active et engageante. Qu'il s'agisse de manipuler des maquettes, d'observer le terrain, d'analyser des échantillons ou d'utiliser des outils numériques, chaque méthode offre des opportunités d'apprentissage uniques. Les élèves développent ainsi des compétences scientifiques essentielles, telles que l'observation, l'analyse, la résolution de problèmes et la communication des résultats.
Comment FizziQ et FizziQ Junior aident la démarche expérimentale
Les applications FizziQ s'intègrent parfaitement dans la démarche expérimentale que nous venons de décrire. En transformant les smartphones et les tablettes en laboratoires scientifiques portables, elle permet aux élèves de réaliser des mesures précises grâce aux capteurs intégrés aux appareils. FizziQ, FizziQ Junior et FizziQ Connect permettent ainsi aux élèves de tous âges de s'engager activement dans des projets scientifiques en exploitant les technologies modernes.
Tout d'abord, FizziQ et FizziQ Junior tirent pleinement parti des capteurs internes des smartphones et des tablettes pour réaliser une variété de mesures physiques. Les élèves peuvent utiliser l'accéléromètre pour mesurer les vibrations et les mouvements, le baromètre sur les iphones mesure la pression atmosphérique, le capteur de luminosité pour évaluer l'intensité de la lumière, le microphone pour analyser les sons, et bien d'autres capteurs encore. Ces fonctionnalités transforment les appareils mobiles en véritables laboratoires portables, permettant de mener des expériences sur des phénomènes liés aux risques naturels, tels que les séismes, les éruptions volcaniques ou les variations climatiques. Découvrez dans cet article tous les outils scientifiques qu'offrent les smartphones et tablettes et comment vous pouvez utiliser ces instruments de mesure.
L'utilisation de FizziQ stimule l'engagement des élèves grâce à une approche interactive. Manipuler des applications sur des appareils mobiles rend les activités scientifiques plus attrayantes, en impliquant les élèves directement dans leur apprentissage. Cela contribue également au développement de leurs compétences numériques, un aspect essentiel dans le monde actuel.
Certains phénomènes ne peuvent pas être étudiés avec les capteurs internes des smartphones, et c'est la raison pour laquelle on peut connecter des capteurs externes à FizziQ et FizziQ Junior. On peut ainsi connecter à l'application des capteurs de CO2, de détection de particules fines, d'humidité des sols, de température ou de pression atmosphérique, de flamme ou des mesures de rayons infrarouges ou ultraviolets. Tous ces capteurs peuvent être achetés dans le commerce pour un prix modique et connectés à l'application FizziQ.
Il existe deux manières de connecter les capteurs à FizziQ et Fizziq Junior pour conduire l'analyse expériemntale. La première utilise les micro-contrôleurs comme Arduino, ou micro:bit. Un petit programme en Scratch ou sur l'IDE Arduino détectera les informations des capteurs et les retransmettra par Bluetooth à l'application FizziQ. Ce projet parait difficile mais en fait il est très simple à conduire et extrèmement satisfaisant pour les élèves qui en apprendront beaucoup plus sur la programmatiuonen réalsiant un projet concret. Dans ce lien nous décrivons comment connecter des micro-contrôleurs à FizziQ.
Certains enseignants préfèrent avoir une solution clé en main et c'est la raison pour laquelle nous avons également créé FizziQ Connect qui étend encore les possibilités des expérimentateurs en permettant de connecter des capteurs externes du commerce via Bluetooth. Cela inclut des capteurs de température, de pression, d'humidité, de qualité de l'air, et bien d'autres. Grâce à ces capteurs externes, les élèves peuvent collecter des données plus précises et explorer des domaines scientifiques plus variés. Par exemple, ils peuvent mesurer les variations de température lors d'une simulation d'éruption volcanique, ou analyser la qualité de l'air en présence de fumées pour étudier les effets des incendies de forêt. Suivez ce lien pour découvrir les possibilités de FizziQ Connect.
Une fois les données collectées, FizziQ offre des outils intérsssants pour l'analyse des résultats. Les élèves peuvent tracer des graphiques en temps réel, effectuer des interpolations, comparer différentes séries de données et interpréter les résultats de manière approfondie. Le cahier d'expériences intégré permet de documenter chaque étape du projet, d'ajouter des photos, des commentaires et des observations, facilitant ainsi la structuration de la démarche scientifique.
Pour les plus jeunes, FizziQ Junior propose un environnement adapté, avec une interface simplifiée et intuitive. Les élèves peuvent prendre des photos, ajouter des commentaires et exprimer librement leurs observations dans le cahier numérique, ce qui stimule leur créativité et renforce leur engagement dans le projet. Fizziq Junior encourage les élève à conduire un raisonnement scientifique structuré tout en ayant une grande liberté sur le format et le rendu de leurs résulatts et de leurs analyses. Dans cet article nous décrivons comment FizziQ Junior aide les élèves à structurer leur raisonnement.
Enfin une fois le cahier d'expérience terminé, le partage des résultats est facilité grâce aux options d'exportation offertes par les applications. Avec FizziQ Junior, les cahiers peuvent être exportés en format PDF ou partagés directement avec l'enseignant, ce qui simplifie le suivi et l'évaluation des travaux. FizziQ permet également d'exporter les données et les cahiers en formats PDF, Excel ou même Python, offrant ainsi aux élèves la possibilité d'approfondir l'analyse et de présenter leurs résultats de manière professionnelle.
En intégrant FizziQ dans votre projet pour le concours des Géosciences, vous bénéficiez d'un outil puissant pour enrichir votre enseignement des sciences. Vous offrez à vos élèves la possibilité de vivre une expérience d'apprentissage immersive et interactive, qui les aidera à développer leur esprit scientifique tout en s'amusant. Cela facilite non seulement la réalisation du projet pour le concours, mais contribue également à susciter chez eux une passion durable pour les sciences.
Engagez vos élèves dans l'aventure
L'Année des Géosciences 2024/2025 est une occasion unique de plonger less élèves dans l'exploration passionnante des risques naturels. Le concours expérimental organisé par la Fondation La main à la pâte, en partenariat avec Trapèze.digital, la Société géologique de France, « Sciences à l'École » et d'autres institutions prestigieuses, offre une plateforme idéale pour mener des projets scientifiques innovants et stimulants.
Les inscriptions sont ouvertes du 24 septembre 2024 au 31 décembre 2024. Ce concours s'adresse à tous les élèves francophones, du CE2 à la 3ᵉ, qu'ils soient en France ou à l'étranger. Encadrés par leurs enseignants, les élèves sont invités à imaginer des dispositifs expérimentaux autour de la thématique des risques naturels, à collecter des données en utilisant notamment les applications FizziQ et FizziQ Junior, à tirer des conclusions et à restituer leurs résultats de manière rigoureuse.
Participer à ce concours, c'est offrir aux élèves l'opportunité de travailler en équipe, de développer leur esprit scientifique et de s'engager dans une véritable démarche expérimentale. Ils pourront associer plusieurs disciplines telles que les sciences de la vie et de la Terre, la technologie, les mathématiques, la physique ou la chimie, et même établir des liens avec l'histoire, la géographie ou les arts plastiques. Cette interdisciplinarité enrichira leur compréhension des phénomènes étudiés et favorisera une approche globale des risques naturels.
De plus, les équipes sont vivement encouragées à se rapprocher de professionnels du monde scientifique, tels que des chercheurs, des ingénieurs ou des techniciens. Cet accompagnement par des experts permettra aux élèves de bénéficier de conseils avisés, d'approfondir leurs connaissances et de découvrir les métiers liés aux géosciences. Cette collaboration apportera une dimension supplémentaire à leur projet, en le reliant aux réalités du terrain et en stimulant leur motivation.
Les applications FizziQ et FizziQ Junior faciliteront grandement la réalisation des projets. Gratuites, conformes au RGPD et sans partage de données, elles transforment les smartphones et les tablettes en laboratoires scientifiques, offrant un environnement d'expérimentation intuitif et accessible à tous. Vos élèves pourront ainsi réaliser des mesures précises, analyser les données collectées et structurer leur raisonnement scientifique dans un cahier d'expériences numérique. Des webinaires seront proposés entre octobre 2024 et janvier 2025 pour accompagner élèves et enseignants dans cette aventure : présentation des modalités du concours, prise en main des applications FizziQ, rencontres avec des experts scientifiques... Toutes les ressources seront mises à leur disposition pour faire de ce projet une réussite.
Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter pauline.bacle@fondation-lamap.org pour des renseignements sur le concours ou les applications, et christophe@fizziqlab.fr pour toute question technique à propos de FizziQ et FizziQ Junior.
Le concours est une occasion unique de stimuler la curiosité, de développer l'esprit critique et d'engager les élèves dans une démarche pédagogique innovante et enrichissante.
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